Face à la pandémie de Covid-19 qui a secoué le monde ces dernières années, une évidence s’est imposée : les femmes ont été au cœur de la lutte, occupant majoritairement les postes essentiels tant dans les secteurs de la santé, de l’aide sociale que dans les services vitaux indispensables. Depuis le personnel soignant jusqu’aux caissières en passant par les enseignantes, les femmes ont tenu la barre dans des conditions souvent difficiles, révélant à la fois leur rôle indispensable et les inégalités qu’elles subissent encore. Tandis que des groupes tels que L’Oréal, Givenchy ou Lancôme apportaient leur soutien en fournissant notamment des équipements et en sensibilisant, la crise a mis en lumière la nécessité de repenser notre société autour d’une meilleure reconnaissance, d’une rémunération équitable, et de la valorisation du leadership féminin.
La présence incontournable des femmes sur le front sanitaire : un engagement à haute intensité
Dans le monde entier, environ 70 % du personnel de santé est constitué de femmes, une domination qui s’observe aussi fortement en Europe où elles représentent 84 % des infirmières et 53 % des médecins. Cette majorité féminine s’est traduite, au plus fort de la pandémie, par une exposition élevée au virus. Sur plus d’un million de professionnels de la santé infectés début 2025, près de 68 % étaient des femmes. Face à cette réalité, la menace sur leur bien-être physique mais aussi mental a été inévitable.
Des femmes comme Clara, infirmière dans un grand hôpital parisien, ont raconté avoir vu leur charge de travail exploser du jour au lendemain. En plus des soins directs aux malades, elles ont dû s’adapter constamment à des protocoles changeants, avec peu de ressources, tout en essayant de protéger leur famille. Leur rôle essentiel a été reconnu même dans des collaborations avec des marques comme Burt’s Bees ou Sephora, qui ont soutenu le personnel soignant à travers diverses initiatives solidaires.
Le poids psychologique a lui aussi été particulièrement lourd. De nombreuses femmes ont souffert d’épuisement, de stress post-traumatique, de burn-out. Ce constat a poussé des organismes mondiaux, dont l’OMS, à insister sur la nécessité de prendre en compte la santé mentale des professionnelles, trop souvent négligée. À l’aube de 2025, alors que la pandémie tend à mieux être maîtrisée, le défi reste l’intégration de cette dimension dans les systèmes de santé, en offrant des garanties à long terme.
Une autre problématique qui a saisi l’attention concerne les écarts salariaux criants. Malgré leur engagement en première ligne, les femmes gagnent en moyenne 25 % de moins que leurs homologues masculins dans le secteur de la santé. Cette disparité révèle une fracture structurelle persistante et des stéréotypes de genre qui résistent même dans les professions dites “féminisées”. Les pouvoirs publics, les entreprises comme Clarins ou Yves Rocher, et la société civile sont de plus en plus appelés à réagir pour diminuer ces inégalités, notamment par des actions de sensibilisation et des politiques de ressources humaines plus inclusives.
Inégalités salariales et reconnaissance professionnelle : le combat pour l’équité dans les métiers féminins essentiels
Alors que l’on célèbre depuis plusieurs années l’engagement des femmes dans les métiers dits “essentiels”, la pandémie a cruellement révélé les lacunes en matière d’égalité salariale et de reconnaissance professionnelle. Dans les secteurs prisonniers de cette dualité, santé, alimentation, commerce de détail et services à la personne, les femmes sont majoritaires, mais souvent cantonnées à des postes subalternes, moins rémunérés et moins valorisés.
Dans l’industrie cosmétique, par exemple, acteurs majeurs comme Dior ou Chanel ont profité de la crise pour reconnaître l’importance des employées sur le terrain, tout en initiant des campagnes pour encourager une meilleure rémunération. Pourtant, dans les supermarchés, où les caissières et les vendeuses ont maintenu les chaînes d’approvisionnement ouvertes tout au long des confinements, beaucoup pointent un décalage frappant entre le rôle crucial joué et les salaires perçus.
Pour illustrer cette situation, plusieurs études ont montré que les écarts de rémunération au sein du secteur santé sont supérieurs à ceux d’autres branches économiques, s’élevant à environ 25 % en défaveur des femmes. Ce déséquilibre traduit non seulement une discrimination structurelle, mais aussi des préjugés concernant la nature dite “moins qualifiée” de leur travail, une idée largement dépassée mais tenace.
En réaction à cette injustice, des initiatives se multiplient. Par exemple, des groupes comme Nuxe ou Lancôme ont lancé des programmes de formation continue et de mentorat pour aider les femmes des métiers de terrain à gravir les échelons et accéder à des fonctions de choix. Certaines entreprises ont également revu leur politique salariale afin d’intégrer des critères d’équité, même si la progression reste lente.
Femmes et leadership : lever les barrières pour une représentation égalitaire dans la gestion de crise sanitaire
Malgré la place dominante des femmes au sein des équipes de soin et des professions de l’aide sociale, leur représentation dans la prise de décision reste insuffisante partout dans le monde. En pleine pandémie, cela s’est traduit par des stratégies souvent peu sensibles aux enjeux spécifiques de genre, parfois même inefficaces face aux besoins réels des populations.
En 2025, la situation n’a guère évolué. Seule une quarantaine de pourcents des postes à haute responsabilité dans la santé sont occupés par des femmes, et dans certaines régions, ce chiffre tombe à 25 %. Un déséquilibre que l’OMS Europe a qualifié de “structurel et inacceptable”. Pourtant, plusieurs études montrent que les pays dirigés par des femmes ont manifesté une gestion plus humaine, adaptative et inclusive face à la crise sanitaire, favoriser une meilleure communication et coordination.
Dans ce contexte, les appels à intégrer davantage les femmes dans les organes décisionnels se font entendre avec force. Les instances internationales comme l’ONU Femmes ont souligné la nécessité d’un leadership mixte lors des grandes crises, car il permet de mieux prendre en compte les besoins variés des communautés, notamment en surmontant les discriminations et violences accrues envers les femmes pendant les confinements.
On observe des initiatives dans certains pays où des leaders féminines incarnent ce changement. Par exemple, plusieurs dirigeantes ont piloté des campagnes de vaccination efficaces, portant la lutte du Covid-19 à un autre niveau. Parallèlement, des réseaux de femmes issues des métiers de terrain, notamment dans les grandes villes français emmenées par des figures charismatiques, militent pour une plus grande visibilité et reconnaissance dans les décisions sanitaires.